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Zola 4.0 ou l'émergence du cybertariat / Patrick Arnoux
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Ils travaillent pour Uber Eats, Deliveroo ou Foodora, circulent à vélo ou en scooter et, en 2018, sont le symbole de la plateformisation de l'économie : les livreurs indépendants font beaucoup parler d'eux. Non-salariés, ils sont pour la plupart auto-entrepreneurs et peuvent naviguer entre différentes entreprises, sans que celles-ci ne les embauchent jamais. C'est bien là tout le problème, puisque ces livreurs se retrouvent dans des situations précaires, alternant les employeurs pour des salaires loin d'être hauts et ne cotisant pas pour les accidents du travail. Leur statut pose question, d'autant plus que le nombre de personnes concernées pourrait bien augmenter avec le succès de ce type de livraison et les ventes toujours plus nombreuses en ligne. Il est nécessaire de définir un cadre spécialement adapté à ces "super-précaires" avant que ce phénomène ne touche d'autres domaines professionnels, et donc encore plus d'actifs. Des détails. Pas de chiffres.
Voir le numéro de la revue «Nouvel économiste, 1923, 22/06/2018»
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